31 mars 2006

Alea jacta est



Boulouis me disait récemment : « OMG je balance un pyroblast sur un noob et je me tape un resist WTF !». Une petite traduction s’avère nécessaire pour toi ami lecteur qui ne t’es pas encore mis au leet talk: « Nom d’un petit bonhomme, je lance un sort de feu destructeur sur un joueur peu doué et ma magie ne l’a pas blessé, saperlipopette ».

La surprise de notre ami Boulouis est bien légitime, tout comme sa déception. La plupart des jeux de rôle (en ligne ou non) s’appuient sur le même principe. La réussite d’une action est déterminée aléatoirement, et bien entendu, plus votre personnage est calé, plus vous avez de chances de réussir. Certains facteurs peuvent jouer en votre faveur, comme une baguette magique ou l’ingestion massive de cuissots mystiques braisés. L’échec est toujours possible, ceux qui ont joué à Arcanum se souviennent de grands moments où le farouche guerrier veut asséner un violent coup de masse à un gnome, mais se retrouve assommé pendant quinze minutes avec son arme brisée parce qu’il a été victime d’un échec critique. Non seulement l’action est ratée, mais en plus vous en prenez plein les dents. Tous ces savants calculs sont effectués par une machine qui détermine si votre action est réussie ou non.

Mais du temps des Mérovingiens, il n’y avait pas d’ordinateur et il fallait bien faire ces sinistres opérations à la main, ou plutôt au dé. Le système le plus courant est le D20, utilisé par exemple dans Donjons&Dragons. On joue alors sa vie sur un coup de dé. Par exemple, pour ne pas finir empalé, il faut faire 16 ou moins en lançant un dé. Le pauvre Billy tira un 19 et sa carrière de jongleur illusionniste s’arrêta prématurément.

L’attrait principal du jeu de rôle classique reste bien entendu l’aspect roleplay, c’est-à-dire que l’on incarne un personnage et que l’on s’approprie son caractère. Il est possible de tout jouer, du nain hypocondriaque à l’orc amoureux de Céline Dion. Cependant, il faut savoir rester dans les limites de l’univers dans lequel on évolue et éviter les anachronismes. Les puristes poursuivent le roleplay même lors de sessions en ligne et revêtent chaque soir leur costume de gnome démoniste et se mettent à parler de « moult quêtes à accomplir pour notre roy » là où Boulouis aurait évoqué « ph4t l00t zomglol ». Les rôlistes comme les pwnz0rs ont leurs défauts, mais j’ai une profonde sympathie pour les rôlistes, puisque ils savent apporter une touche de poésie dans les mondes en ligne persistants (les MMORPG pour les glands qui n’ont toujours pas suivi).

Pour terminer sur une note un peu moins festive, je vous invite cordialement à cesser de télécharger des sonneries Sean Paul et de composer le 110 pour soutenir le Sidaction.

**Cham

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est quoi ce délire avec sean Paul ? Il a le Sida ? (oops, pas drôle)...

Mon cher knox, le jour au t'arrives joindre Scotty avant de te faire violer par un mutant, tu me payes un cuissot ?

Pour conclure, je pensais (va savoir) à un vieux film de ma jeunesse, la Main au Collet... Tu connais ? Lolersk8