07 avril 2006

There is no Skibidi


« Toi aussi ami jeune décontracté, revis les scènes cultes de ton film préféré !». Des productions inspirées des univers tels que Le Parrain ou Scarface (" t’as vu ?") ne sont la plupart du temps qu’un prétexte pour vendre un jeu à peine potable tout en profitant d’une licence reconnue. Si au final on me propose un sous-GTA avec des bouts de films connus dedans, je préfère la recette originale. Le mariage du jeu vidéo et du cinéma ne m’a pour l’instant pas vraiment convaincu.

Bon, pourquoi me retaper une histoire dont je connais déjà la fin ? Non merci je vais plutôt prendre l’autre menu, là, celui avec des histoires secondaires, ça m’a l’air bon et en plus j’ai un peu faim. Qu’est-ce que vous m’avez servi la première fois que je suis venu ? Enter the Matrix ?Ah oui, c’était un peu sec mais ça avait pourtant l’air fameux. A vous d’incarner, non pas Neo et son charisme de chaise de jardin, mais plutôt Niobe, un personnage secondaire. Jouer un second couteau est intéressant, si si, croyez-moi. En effet, tous ces sous-héros doivent bien trouver à s’occuper pendant que Trinity et ses amis sauvent le monde. Il s’agit donc de leur rendre de petits services, de lutter à votre échelle de loser contre les machines et l’agent Smith. Le joueur avait donc l’occasion de mieux connaître l’univers du jeu et pouvait même trouver certaines réponses (non, pas le sens du film, ça personne n’a jamais compris). Le jeu était raté en soi, mais il avait un attrait pour les fans de l’univers Matrix : des scènes spécialement tournées pour le jeu. Moi ça ne me fait ni chaud ni froid, mais le fan du spoon spirit y trouvera son compte.

La sortie de 24 a dû émoustiller plus d’un amateur de téléchargement sauvage. Cette fois encore, le jeu apparaît en complément de la trame originelle. A vous d’incarner l’héroïnomane favori des Etats-Unis et de découvrir ce qu’il se passe entre la fin de la deuxième saison et le début de la troisième. Avec bien entendu les voix des acteurs de la série, des visages modélisés en veux-tu en voilà, y’en a 600 grammes je vous mets tout ? Du coup, certains aspects négligés dans la série par faute de temps ou faute tout court (« Mais j’ai pas le temps d’écrire les dialogues coco je cherche une nouvelle sonnerie pour mon portable, je vais prendre une Sean Paul tiens ») peuvent trouver leur place et enrichir l’histoire.

Du coup, l’existence de ce type de jeu prend toute sa justification. Je participe un peu à l’aventure et surtout je ne me retape pas des scènes qui m’ont bluffé dans le film et qui perdent toute leur intensité une fois que je suis assis dans mon canapé. Tiens d’ailleurs j’y retourne sur mon canapé c’est l’heure du documentaire sur les sonneries Sean Paul.

**Cham

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